REDIFFUSION pour le bénéficice des auditeurs de Rythme FM 97,1, Outaouais, à qui je raconte en ondes mes « Oups ». Voici l’extrait audio de ma chronique sur les gaffes à ne pas faire en préparant un voyage.
Je lui voue un véritable culte.
C’est toujours un ultime cérémonial chez moi.
La sensation de boucler ses valises est toujours plus que ça. Le plaisir d’être libre, de s’envoyer en l’air! Vous ne me verrez jamais en baskets sur le tarmac. NOooon ! Pour moi ma carte d’embarquement est un carton d’invitation à la détente et au plaisir où je joue le rôle de la passagère bien mise voire protocolaire (version maman, on s’entend).Des fans finis du tarmac!
Qui ne se réjouit pas à la vue de la bouteille de champagne gracieuseté d’Air France? Ou plus doux encore, se faire offrir un accès illimité au chocolat suisse par les agentes de bord de Swiss (histoire vécue par Coco aux pleurs fatigués). Les fleurs remises par Thaï; quelle classe ! Et que dire du service impec de Cathay Pacific? Notre Ella s’est fait offrir « ses ailes » par un pilote de Delta. Elle les accroche fièrement sur son sac à dos.
Ma plus récente surprise provient de Air Asia et ses avions funky. Je passerais ma vie dans les nuages.
Je crois franchement que je suis une réincarnation d’hôtesse de l’air ! Ahhhh, le bonheur ce job. Costumes seillants et chignons gommés. Accès aux strapontins (ces sièges réservés au personnel) et aux délices emballés sous vide à déguster avec des ustensiles version minie (d’ailleurs je ne peux pas m’empêcher de chiper les beaux spécimens de coutellerie aérienne (j’en ai toutes une collection!).
Pourtant je savais bien que l’épée de Damoclès me pendouillait au dessus de la tête !
Un jour ce serait mon tour…c’était écrit dans le ciel.
Déjà, en Espagne on y avait goûté lorsque penaude, à la porte d’embarquement on nous avait prévenu que 300 passagers nous attendaient (trop chouette les magasins d’aéroports! j’ai malencontreusement fait attendre tout le Boeing). Vous devinez que je suis davantage baba cool que l’anxieuse qui se ronge les sangs. Alors, parfois, je suis un peu trop relax. Dernièrement en Thaïlande, une confusion d’heure, gracieuseté du décalage horaire, a donné lieu à une peur de ne pas être à bord de notre vol pour Bali. Mais c’était une bonne frousse, rien de plus.
Horreur !
Me voilà donc au Suria Mall, le cœur battant de Kuala Lumpur, que j’ai visité jusqu’à être nauséeuse. Ce magnifique mégacentre d’achats est une micro société dans les profondeurs des Tours Petronas. Vous souhaitez visiter un centre scientifique où votre garçon va en apprendre sur les dinosaures ? Il y en a un ! Et que dire de L’Aquaria, des spas, des restos de tous acabits, du food court japonais (miam, les sushis) jusqu’aux douceurs au fameux durian (gros fruit nauséabond). TOUT y est !
Le paradis.
Genre qui vous fait perdre la tête ( en tout cas après quelques mois de boutiques hippies de Bali, où l’ensemble de yoga est le nec-plus-ultra).
J’étais donc à fouiner les soldes chez Chanel (ne cherchez pas, rien n’est à rabais finalement) lorsque je fus FOU-DROY-ÉE !
!!!!!!!!!!!!!!
Les sueurs froides. Le temps qui s’arrête.
Je n’entends plus.
Je sens que quelque chose se joue sans moi actuellement.
Coco tire sur mon coin de chandail. Mon cerveau vient de se réactualiser.
Bref, je viens de piger que c’est le bordel.
Il est 15 :00.
Notre vol est à 16 :00.
C’est foutu. Je l’ai tout de suite su. L’aéroport est à 90 minutes. Les bagages encore à l’hôtel.
À mon agenda j’avais noté « retour 19 :00 ». J’ai donc organisé tout en fonction de cette heure écrite à l’encre indélébile dans mon cahier et confondue avec l’heure de départ (16 :00).
Et je me suis gourée.
Pas mal en plus.
Haletante, je rejoins Chéri qui ne comprend d’abord rien à ma mine déconfite.
Confuse, je lui explique toute mon embrouille cervicale. Il demeure d’un calme olympien. Ne m’a pas fait la vie dure (vouloir être romantico, je dirais que c’est pour ça que je l’ai épousé).
Ouch. Billets à rabais non remboursables. Ouch. Rachat de billets. Quatre fois my dear.
« Maman nous a fait rater l’avion ! » s’exclame une Ella découragée de son modèle maternel.
Le modèle maternel est repentant, pris de remords et ajoute : pense aux 32 vols que tu as pris ma chérie. Maman en a loupé qu’un seul. Un seul petit vol après tout.
Morale de l’histoire:
Je n’ai surtout pas reparlé du sac griffé alléchant (et désiré) aperçu chez Chanel.
J’ai jugé que ce n’était peut être pas le moment.
S’tie *
Signé,
Maman Globe-trotteuse
*Très gros juron québécois, pas beau du tout du tout, surtout pas devant les enfants.
Ahhhh CHANEL ! Tu me fais perdre la tête !
PS1-En plus on a découvert un café super le lendemain, the apartment avec vue sur le parc situé devant les jumelles majestueuses. Bienvenue aux familles (menu pour enfants, coloriage). Bon rapport qualité-prix (à l’entrée du Suria Mall) côté parc.
The apartment, un resto café sympa aux pieds des majestueuses, Kuala Lumpur, Malaisie
PS2-Et en me levant ce lendemain matin improvisé, je m’apprête à lire le journal de Kuala Lumpur, ce que je vois en première page du journal et bien un article sur la course en canoë de Québec (Carnaval de Québec). Ma patrie, ma ville, mon chez moi. Quelle surprise ! Woow, ça intéresse les Malaisiens…