La vraie aventure : l’hôpital Royal de Bali

Ubud, Bali

29 janvier 2012

Je vous raconte parce que l’histoire finit très bien.

Et puis, il s’agit d’une authentique aventure de voyage. Digne de la catégorie des imprévisibles et de celle qui surligne les différences culturelles. Bref, qui confronte le confort tranquille.

Notre fille aînée est une gazelle.

À quatre ans, elle a déjà couru son premier petit marathon à l’Université Laval. Une sprinteuse. Voilà le problème : le footing en tong c’est assez sportif ! Mercredi soir dernier, une vilaine chute au mauvais endroit la blesse, lui infligeant des lésions profondes. Par chance, sa maman venait d’aller la récupérer chez sa copine pour dîner.

Je constate les dégâts et demeure calme.

Pendant ce temps, Chéri doit téléphoner à notre compagnie d’assurances (qui doit être avisée AVANT, si possible, une consultation).

Où est le numéro ? Remords. Je m’en veux de ne pas l’avoir sous la main.

Cherchons sur internet.

Pourquoi la connection est si lente ?

Finalement, je retrouve mon contrat. Le préposé a de nombreuses questions pour l’ouverture du dossier.

-« Quoi, vous m’entendez mal ? Il se peut, regardez sur une mappamonde, notre coin est un peu loin ».

Départ pour la Clinique médicale de Ubud

Par chance, précédemment j’avais pris soin de me renseigner où se trouvait la clinique. En l’espace de 53 secondes, nous consultons le médecin qui affirme qu’il faut voir un spécialiste dès maintenant.

Elle est loin d’être en danger. Toutefois, on ne rigole pas avec une fillette de cet âge et vaut mieux aller à l’hôpital si une chirurgie est nécessaire. Le temps presse.

Inquiète, je passe un coup de fil au Canada, où ma copine Kristy file le combiné à son mari. Dr Matt me rassure sur la suite des choses. Entre autres, je me questionne sur l’éventualité de la chirurgie. Il me partage ses recommandations et me piste sur les questions à poser à l’équipe médicale.

Retour à la maison. Quelques trucs dans un sac, et on y est. Jamais fais un baluchon aussi rapidement.

Départ pour Denpasar

Capitale de l’île, Denpasar est dissipée telle une grande ville. On n’y a mis les pieds que pour s’extirper de l’aéroport. Il y a une bonne heure de route à faire.

Il nous faut un taxi pour nous guider en pleine noirceur jusque là. Téléphone à la seule compagnie de Ubud :

-« Désolé, on n’a pas de véhicules disponibles ce soir ! ». C’est un cauchemar ou quoi ?

Après quelques grognements, on accélère en mode plan ultime : on cogne chez un voisin. En bon hindou, il accepte de nous mener en ville sachant qu’il accumule des points pour son good karma. Il sollicite toutefois une généreuse rétribution.

hopital1Notre compagnie d’assurances favorise le Bali international medical center.

Je vous jure, c’est pareil que dans les téléromans. Les portes coulissantes ouvrent.

Sur le qui-vive, les membres du personnel vêtus de sarraus immaculés accueillent notre troupe. Un pauvre diable se lamente fort en arrière scène. Les filles me regardent inquiètes. Une odeur de propreté est omniprésente et, encore là, en moins de deux, nous voyons un médecin coréen absolument rassurant.

Après avoir offert des cadeaux aux filles (photo) et un espresso à leurs parents (il n’y a pas de doutes, on est bien dans le privé), il nous présente la situation.

-« Malheureusement, le spécialiste requis pratique à l’hôpital. Nous vous y transférons ».

Arrivée au Bali Royal hospital

hopital3

Il est 1 heure du matin lorsque nous arrivons à cet établissement. Hormis ses employés, l’hôpital est désert. Un constat surprenant pour nous qui connaissons au Québec, un système de santé public engorgé et critiqué.

hopital2De plus, c’est du sérieux. Les patients reçoivent un traitement royal !

On peut choisir des chambres catégories : altesse royale, roi ou reine et prince ou princesse.

Une fashionata digne de Bollywood se présente à nous. Chignon bien gommé, talons hauts, elle tire sur sa minijupe qui ne cesse de défier la loi de la gravité. Notre Ella l’adore d’emblée se reconnaissant des affinités (de princesse j’imagine) avec la jeune femme.

-Je suis Dre Dian. Je vais attendre le spécialiste avec vous.

Il arrive enfin et coordonne tout ce beau monde. Sous son air de baba cool procède aux soins requis, tout en donnant ses ordres et recommandations.

Le relais est donné à maman qui s’occupera de veiller à la bonne guérison de la patiente aux jambes de course.

Tout est bien qui finit bien.

Un test in vivo pour les nerfs parentaux.

Les seules conséquences à long terme sont des anecdotes de voyage que nous continuerons de raconter et quelques millions de roupiah en moins…

 

Grande fille courageuse va !

 

Signé,

Maman infirmière Globe trotteuse

 

Ella remise de ses émotions et sa copine

 Tiens la voilà presque rétablie avec sa copine

Recommandations de maman Globe-trotteuse aux familles

On ne lésine pas sur la qualité des assurances santé en voyage. Croix Bleue (Canada) offre un bon service et des soins illimités. Renseignez-vous toutefois, sur ce qui est couvert. Exemple : nous avons appris que le trajet pour aller à l’hôpital est couvert, mais pas le retour ni aucun frais d’hébergement ou de nourriture puisque l’assureur considère que l’auriez payé étant à l’extérieur de votre domicile.Je suis rassurée sur le système médical privé balinais. Je n’hésiterais pas à vous recommander l’un ou l’autre de ces établissements.

Bali international medical center (Kuta)

Bali Royal Hospital (Denpasar)

Avoir en sa possession les coordonnées d’amis du corps médical, c’est vraiment rassurant (Julie ma copine pharmacienne, je t’informe que j’ai aussi ton courriel). Sympa, merci les copains !

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