La famille Globe trotteuse s’installe à Ubud
Ubud, Bali, Indonésie
22 janvier 2012
Village de Kutuh Kaja
Le 31 décembre, nous étions ravis d’arriver sur l’île des Dieux pour y vivre une expérience d’intégration culturelle de six mois.
Heureux d’être arrivés à Denpasar, Bali après 2 jours de voyage autour du globe. À l’aéroport, quel soulagement d’avoir rapidement aperçu la pancarte nous identifiant. Le chauffeur nous adresse un large sourire, il attend patiemment. Nous avons doublé la file des visa on arrival en demandant notre visa à partir du Canada (payant mais possibilité de 60 jours au lieu de 30 jours). On ne le regrette pas du tout en voyant la horde de voyageurs en attente aux douanes.
Il faut toutefois déposer les nombreuses valises (4) sur le toit de la petite voiture. Le chauffeur se concentre à faire tenir le tout avec des bouts de corde de plastique. On devrait constater rapidement si c’est vraiment l’île des Dieux, puisqu’il faudra un miracle pour que tout ce bazar tienne en place !
Mission accomplie (j’ai vraiment douté).
Une heure plus tard vers le nord de l’île, nous arrivons à destination: Ubud.
Bizarrement, c’est ce chouette lit baldaquin ! C’est les filles qui sont jalouses… trajet qui paraîtra interminable aux filles, les 4 vols précédents se sont déroulés sans anicroches. Elles nous questionnent maintenant inlassablement à savoir si le moment tant attendu est arrivé. Elles ont faim, soif, etc. La fatigue domine.
Nous sommes ravis d’arriver en journée et espérons la nuit qui ne tardera pas (quel lit invitant, non ?). Le sommeil sera léger. Le ciel étoilé accueille des milliers de feux d’artifices qui éclatent aux quatre coins du village.
L’année 2012 commence merveilleusement. Bienvenue en Asie du sud.
Un soupir de soulagement: la villa louée sur internet est encore plus jolie que sur les photos. Les copines indo-canadiennes Gusti, Wayan et leurs deux filles nous accueillent chaleureusement. Des fleurs fraîches trônent dans un vase de verre bleu sur la table de cuisine. Tout est nickel.
Le couple est gardien de la villa en l’absence de la propriétaire californienne. Gusti s’occupe de tous les petits problèmes qu’il peut y avoir et Wayan vaque à l’entretien ménager. Elle est également élue illico cuisinière de la famille Globe-trotteuse. Son rôle nous fera découvrir et apprécier la cuisine.
La cuisine: table de bois blanc patiné balinaise et indonésienne.
Ayu a 7 ans et s’émerveille devant la valise de jouets. Elle choisie une Barbie et ne la lâche plus. Une petite de 2 ans, Made, complète l’adorable quatuor.
Nous offrons les présents prévus à leur attention. Elles sont conquises. Il est entendu que Wayan viendra travailler à la maison accompagnée de ses filles le plus souvent possible.
La timidité s’évapore rapidement entre les fillettes qui rient maintenant aux éclats.
La villa est plus belle que sur les photos: décorée avec élégance, au goût du pays. Nous sommes satisfaits de notre choix. Il faut dire que les spacieuses villas de luxe consistent principalement en l’offre disponible. Une résidence accessible pour une famille voyageuse à long terme, c’était plus difficile à trouver à distance. Mais pour nous, il s’avérait essentiel d’avoir notre pied-à-terre dès le jour un.
La maison comporte 2 chambres: celle des maîtres avec un lit baldaquin époustouflant et la vue de soirée sur les rizières de notre terrasse arrière, et la chambre des enfants avec ses 2 lits de bois patiné blanc. Les filles sont ravies de partager pour la première fois la même chambre.
Et nous, de constater que le soir elles s’endorment rapidement.
La porte arrière ouvre sur une terrasse avec vue sur la rizière (ici vue de soirée). Imaginez l’effet sonore !
Des statues hindoues trônent dans la cour intérieure, pas trop loin d’un hamac et d’une fontaine où des poissons rouges font concurrence à ceux de l’étang de nos voisins québécois Isabelle & Mathieu.
Nous ne sommes pas seuls à habiter ici. Nos locataires tranquilles, les geckos, surveillent nos moindres gestes en couinant. Les filles les adoptent d’emblée. Par contre, des petites fourmis qui brûlent la peau nous énervent. Elles sont parfois présentes dans la salle de bains. Gusti est avisé. Il fournira la bombe insecticide.
La température est chaleureuse avoisinant les 35 degrés avec taux d’humidité saturé. Il fait chaud et le soir venu une brise tropicale bienvenue rafraîchie l’atmosphère.
Notre Coco toutefois tolère mal (mais ne se plaint jamais) la chaleur. Elle surchauffe. Ses cheveux boudinent et demeurent mouillés jour et nuit. Nous nous empressons de lui offrir un répit climatisé la nuit venue. Au bout de quelques jours, tout va mieux. Le menu corps s’adapte.
L’organisation bat son plein.
Dès la première semaine, nous organisons déjà pas mal de trucs:
École prématernelle privée; elles y seront les avant-midis. On y parle anglais et indonésien. C’est leur choix : après une visite, elles demandent avec excitation à y retourner.
Inscription au gym. Situé près de la maison, le prix est raisonnable et les installations correctes. Il y a même un comptoir énergie où se procurer smoothies et autres boissons énergisantes. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut admirer une vue sur la forêt tropicale en soulevant des haltères, non ?
L’école de yoga est choisie. J’ai même réussi à convaincre Chéri qu’il va adorer. Nous souhaitons adopter cette discipline fort populaire ici. À suivre.
Après mon épisode de chute dans un caniveau, nous optons pour la location d’une voiture (sur la photo). Plus sécuritaire pour les filles (et pour moi !), bien que ce vocable ne doit pas être jumelé au mot route à Bali.
C’est du n’importe quoi sur les chemins ET sur les trottoirs. C’est mon plus grand stress.
La routine s’organise tranquillement, mais sûrement. Nous maintenons celle de la maison, avec les mêmes règles pour que les filles conservent leurs repères. Nous y arrivons, à peu de choses près.
Mes nombreuses lectures pré-départ sont bénéfiques. Je connais déjà quelques commerces et vais me procurer les brochures pour la communauté étrangère. Il y a plus de six mois que je lis La Gazette de Bali sur le web (seul média francophone de l’Indonésie).
En fait, c’est ma clé du succès !
J’ai déjà une bonne idée où me diriger (commerces, restos, école etc.). Je suis même abonnée à des réseaux sociaux d’expatriés en terre balinaise.
Les évènements et offres de toutes sortes pullulent : ne reste qu’à faire des choix.
Ça y est.
Signé,
Maman Globe trotteuse
Notre villa au coeur des rizières de Ubud, Bali.
PS. Seul bémol : a cours actuellement la saison des pluies la plus généreuse depuis des années. C’est parfois si intense qu’on est confiné à l’intérieur. Je ne recommanderais pas ce temps de l’année pour un court séjour.