Ubud, île de Bali, Indonésie
Ubud est le centre culturel de l’île de Bali.
Il se distingue particulièrement en tant que mecque du yoga. Des gens de partout dans le monde se ressourcent ici et s’appliquent à devenir de meilleurs adeptes.
L’offre de cette discipline impressionne : prayanama, hatha, nadi shakti, lyengar, ashtanga, flying et power yoga, etc.
Des photos de Gwyneth la vedette (oui, oui) et son copain Chris tapissent les murs d’un de ces centres; preuve que faire des « Ommm » à Ubud est parfaitement dans le ton.
Me voilà donc, en ce merveilleux matin, sur ma rue Jalan Tirta Tawar à marcher d’un pas décidé et pressé d’aller assister à mon premier cours, de ma première résolution signée 2012: le yoga.
Le visage humant l’air presque frais du matin, (et la pollution des trop présentes motos) je tente simplement d’arriver en un seul morceau. Car ici, la réincarnation est maîtresse, le danger n’a donc pas la même signification. À quoi bon craindre la mort si on renaît à l’infini ? On roule à fond la caisse, sans casque, en frôlant les piétons.
Bref, j’accélère le pas.
Le sol est bien imbibé des pluies torrentielles qui secouent Bali tous les après-midis de la semaine. Puis, ce qui devait arriver arriva…
Mes fines sandales glissèrent sur les rebords visqueux du caniveau à ciel ouvert.
Et hop ! elle est partie.
Direct dans l’égout où ruisselle les vestiges de la veille et aussi…s’écoule, vous savez trop bien quoi !
Selon une théorie hindoue, tomber (je crois bien que dégringoler dans les égouts entre dans cette catégorie) est un signe de malchance, vraisemblablement provoqué par un démon ou une force capricieuse.
C’est clair; je suis possédée par un esprit qui se moque de moi en plus !
Blessée, je me relève non sans peine de ma pénible chute, pour constater les dégâts. Je suis pleine de boue gluante et je saigne à plusieurs endroits. Mes voisins se marrent sans retenue.
Et je me demande pourquoi diable, j’ai enfilé une mini jupe ce matin ? (vous me connaissez, je n’en porte jamais).
Et que dire de mon orgueil.
Ou plutôt de mon ex-orgueil.
Parce que la suite a suffit à m’achever…
Je m’empresse donc de prendre le seul truc au fond de mon baluchon soit une bouteille de thé vert, pour tenter de rincer le tout.
Aïïïïe.
Éclopée, barbouillée, malodorante, j’atteins finalement mon but : arriver à l’école de yoga.
« Désolé, le cours est complet. Il fallait arriver plus tôt ».
Je crois que je vais remettre la zen attitude à demain.
Ne le dites-pas à Gwyneth.
Signé,
Maman Globe trotteuse grognonne
*Je vais mieux maintenant, je m’en suis tirée avec 3 jours de cheville enflée, des contusions et quelques plaies.