Globe-trotter en famille et en redemander ? Embarquement immédiat avec la Famille Globe-trotteuse.
Article en rediffusion: avec le début des JO, je me replonge dans l’ambiance russe. Je vais ajouter des articles sur notre séjour en famille là-bas, mais je commence en rediffusant ce dernier.
Je croyais bien que Moscou, malgré son statut de plus grande ville d’Europe, était une mégalopole parmi d’autres, avec ses 10 millions d’habitants.
Erreur.
Mon choc culturel en a été amplifié. Il y a des citées que l’on adopte d’emblée: on s’y sent comme chez soi. Mockba, me fait l’effet contraire: un je-ne-sais-quoi, fait en sorte que je sais que je suis loin. À des années lumière de chez moi.
Il est vrai que notre arrivée a quelque peu été perturbée. Tout comme l’obtention des visas qui fût très difficile. À Montréal, on nous a fait reprendre de A à Z les papiers officiels. Formulaire mal imprimé, crayon pas de la bonnne couleur, photos qui ne cadraient pas.Sans compter que pour être invités en sol russe, il faut une lettre d’invitation et comprendre de quelle façon obtenir cette dernière. Complexe.
Trois heures, dans le minuscule consulat montréalais, à tenter de comprendre une procédure qui s’est révélée onéreuse pour notre famille de quatre membres. Le bureau de l’ambassade fermait à midi; nos papiers furent déposés à 11:59. On ne savait pas, mais ça allait donner le ton au voyage…
On allait l’échappée belle tout le long de ce séjour.
Puis, la veille de notre départ, nos hôtes, le coeur déchiré, nous lâchent un coup de fil depuis leur hôtel de Paris (où il sont en vacances) pour aviser qu’ils ne pourront pas nous recevoir en personne lors de notre arrivée. Pas eu leurs visas à temps de leur côté. Ils se confondent en excuses. Nous sommes tristes à l’idée de ne pas les retrouver: nous adorons la famille Staudt-Salomon rencontrée en Afrique. Ils habitent maintenant Moscou.
Je me suis fiée sur eux; pas trop fait mes devoirs. Je n’ai pas étudié la ville, la langue ou autres avant de partir, comme j’ai l’habitude de le faire, trop occupée à bosser.
J’ai le sourire en coin; mais qu’est-ce qui nous attend ?
Déjà, c’était quelque peu surréaliste avec l’attentat terroriste de la semaine précédente (lire mon article Se faire explorer ses valeurs), mais je ne lâche pas le morceau: envers et contre tous, nous allons fouler le sol du plus grand pays au monde.
Une arrivée remarquée
Nous arrivons à la tombée de la nuit. Moscou by night est animée. Circulation dense, édifices imposants, effervescence citadine sans contredit. Du blanc partout. C’est l’hiver ici aussi.
Nous sommes heureux d’arriver à l’appartement de nos amis. Un quartier recherché à deux pas du Kremlin. J’ai les clés et ouvre le portail avec fierté. Enfin, nous allons nous reposer un peu, beaucoup d’émotions dans les dernières heures. Les enfants ont besoin d’une nuit de sommeil et de chaleur.

Le gardien du building ne le voit pas ainsi tout à fait !
Il nous interdit de prendre l’ascenseur pour se rendre chez nos amis. Nous fait une moue méprisante. Mon sourire et mes dents blanches ne lui font aucun, mais alors là je répète, aucun effet. Je lui tend le trousseau de clés de notre destination pour lui montrer les photos des enfants qui y habitent sur le porte-clés.
Rien à cirer.
Le gaillard nous bloque le chemin. Pas question d’entrer chez nos hôtes, même si on a les clés, même s’il est plus de 22 heures…On s’impatiente. Lui aussi. Il tente de rejoindre le propriétaire de l’appartement que loue mes amis.Sans succès. Puis, finalement nous sommes sauvés par un appel de notre hôte (qui se doutait de quelque chose en téléphonant à la maison sans réponse), après moults tentatives vaines de négoces, nous sommes autorisés à pénétrer l’immeuble.
Soupir.

Vivre à la moscovite
Finalement, bien installés dans un superbe appartement (merci les copains !) situé au coeur du centre-ville, nous partons découvrir la ville nordique.
D’abord, il faut faire le marché: la nourriture est relativement similaire à ce dont nous sommes habitués, le seul hic: impossible de lire les étiquettes (non, pas de traduction anglophone). C’est fascinant nous voilà à analyser les dessins et à tenter de reconnaître nos aliments favoris. Un comptoir de mets préparés semble idéal pour découvrir la nourriture typique. Je fais fièrement mes choix que je sers pour dîner à ma famille.
-Ah non ! Je croyais que c’était de la quiche ! s’exclame maman Globe-trotteuse en goûtant sa trouvaille spongieuse.
-C’est quoi, alors ? demande Chéri intrigué.
-Du gâteau au fromage ! avoue-t-elle penaude.
-Alors là bravo ! Un repas consistant…se moque-t-il.
Deux mini globe-trotteuses avec le sourire ici 🙂 🙂
L’anglais n’est pas courant dans la capitale. L’alphabet cyrullique nous apparaît un coefficient de difficulté de niveau élevé. Les restos & cafés ne sont pas à tous les coins de rue.
Culturellement, ce sont plutôt lescaféterias qui ont la cote. Oui, oui, les russes sortent à la cafet le samedi soir, relan de l’ère communiste. Et ils adorent ça. Nous aussi, on adopte !
Un concept attirant puisque la communication est réduite au strict minimum ! Facile de pointer les mets dans le comptoir et de se les faire servir. Et le montant de la facture apparaît sur la caisse enregitreuse. Génial ! On profite de l’opportunité au maximum.

Plusieurs succursales en ville.
Rendez-vous chez Mu-Mu café: ma sélection préférée.
Il s’agit d’une chaîne de caféterias, plusieurs établissements ont pignons aux quatre coins de la ville. Celle de la rue Arbat (une des rares artères touristiques) est la plus achalandée, mais Oh bonheur ! une demoiselle nous présente le contenu de ses comptoirs dans un excellent anglais dont la fameuse borch (soupe) aux betteraves.
Abordable en plus, pour moins de dix dollars USD, on a droit à un régal glouton (breuvage et dessert inclus).
Et quel bonheur de s’y rendre avec des enfants ! Ils sont bienvenus.
Une réconciliation festive pour la famille Globe-trotteuse.
Signé,
Maman Globe-trotteuse
Ah le Mumu café sur Arbatskaya, on a testé et approuvé nous aussi! On a visité Moscou après une semaine à St Pétersbourg et M.Papa arrivait à lire le russe, donc on arrivait au moins à se repérer dans le métro! C’ est vrai que ce n’est pas une ville des plus accueillantes mais je crois que c’est le tempérament des russes très froid au départ et qui se réchauffe avec la musique et la vodka…
Super article, très intéressant, et c’est rare de trouver de beaux articles sur la Russie! Merci 🙂
Je suis touchée Miles of Happiness, Merci!
Bonjour, nous regardons pour sortir en Russie en octobre prochain avec notre coco qui aura presqu’1 an et demi à ce moment. Me le conseillez-vous? Nous ferions 1 semaine à Moscou et 1 semaine à st-petersbourg. Quel est le meilleur quartier pour habiter? Pour le visa avez vous fait affaire avec Une agence ou directement avec l’ambassade et sans être indiscrète quels sont les coûts approximatifs?
Merci!!!!!
Lindy, j’espère que vos démarches pour la Russie vont bon train! Pays particulier aux paysages historiques, mais pas facile d’y voyager et encore moins en famille…Concentrez-vous sur les quartiers centraux…Pour le visa, ce fût super complexe. Nous avons toutefois suivi les recommandations des guides de voyage qui suggèrent des agences pour obtenir l’invitation et nous n’avons pas eu de problèmes. Notez que vous devez À L’AVANCE fournir votre itinéraire et ensuite il est plus difficile de le changer, car il faut s’annoncer…à suivre…